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2016/11/15

La prophétie d' Oncalàu, conte

Peut-être n'avez-vous pas remarqué que dans les commentaires du post Pierre de tonnerre, il s'était glissé un conte.
Un conte en occitan du Limousin, en plus !

En voici la traduction.
Heureusement, ma traduction a été, aussitôt dit, aussitôt fait, relue et corrigée par l'auteur : certains mots n'étaient pas dans mon dictionnaire d'occitan languedocien, et j'avais fait des erreurs grossières !


Je ne pouvais pas le dire hier, mais voici la prophétie de Sainte Sonia des Etoiles, une prophétie qu'elle dit tenir de sa famille depuis le début du XXIème siècle – de l'ancien calendrier terrestre.

Dans des temps vieux de l'histoire de l'humanité, sur la Terre mère, il y avait, dans un pays de colline, « l'arbre pain », le fier Châtaignier, qui abritait un enfant.

Une nuit, un esprit pierre sauta de l'obscurité du monde, sous les pieds du grand arbre. 

C''est à ce moment que celui-ci dit à l'enfant :

« Les temps sans passé sont finis maintenant. Je ne peux plus te donner de quoi te nourrir. Il te faut descendre de mes branches et partir courir le vaste monde. Demande à ta mère la Terre de te donner à manger, et après, tu pourras forger ton avenir. »


Ces paroles prononcées, l'enfant se tut, mais il n'alla pas immédiatement sur sa mère la Terre. Il resta assis, tranquillement, sur le rocher sorti de la nuit au pied de l'arbre maître. 
En voyant l'enfant tout seul, l'esprit pierre se tourna un peu de côté, et, ce faisant, ouvrit Oncḁ̐làu, une très grande grotte pour donner asile à l'enfant.


Après cela, il arriva dans les cieux une grande lumière, presque comme celle du grand-père, du seigneur Soleil. Et l'enfant fut deux, puis dix, puis cent, un millier.


Mais voici qu’Oncḁ̐làu dit à son tour :


« Je ne peux plus vous donner asile à tous, tant vous êtes nombreux. Sortez et répandez-vous sur votre mère la Terre, ne soyez pas inquiets. L'esprit de pierre va se remettre en place, vous pourrez me revoir dans vingt mille cycles, au couchant de votre vie. »


Ainsi donc les enfants se mirent à marcher vers l’horizon du monde, en direction des étoiles qui commençaient à apparaître à la suite de l'étoile du berger.



Le temps passa, et jamais plus, les quelques-uns restés vivre dans « Lascaux », issue de la trace de pas du rocher, ne virent leurs frères et sœurs revenir des étoiles.

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Commentaires de l'auteur, en pleine activité d'écriture ce mois-ci dans le cadre du NaNoWriMo (National Novel Writing Month. Le conte fait partie du chapitre 8, daté d'hier 15 novembre.

Globalement je décris l’histoire de l’humanité, dont un ancêtre parmi les plus vieux est descendu un jour de l’arbre pour aller se mettre à l’abri sous un rocher.

Liberté : des extra-terrestres dans un vaisseau aussi lumineux que le soleil sont apparus dans le ciel (et sous entendu, ont fait faire le saut évolutif qui à fait de l’hominidé un humain).
C’est une thèse très très très très en vogue chez les créationnistes et les complotistes.

Un fois la grotte quittée (même si nous y avons peu vécu), il ne restait à l’humanité que de croître et se répandre en poursuivant l’horizon.

Mon récit : les extra-terrestres de la planète Oïa serait nos cousins que les mêmes extra-terrestres auraient « semés » sur une autre planète.

La prophétie parle de ce cousin lointain, qui est le signe de notre probable retour dans l’arbre, donc le paradis perdu.

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Voici le texte original.

Podiá pas iò dire ier, mas veiquí la profecia de Senta Sonja de las Estelas, una profecia que ‘la ditz tener de sa familha desempuei la desbuta dau sègle XXI — calendier terrestre ancian :

Dins daus temps vielhs de l’istòria de l’umanitat, sus la Terra la mair, i aviá dins un païs de tuquet, « l’aubre pan », lu fièr Chastenh qu’abriava un eifant.

Una nueich erá, un « esperit peira » eissiguet de la sorniera dau monde, sos los pès dau grand aubre. Es ad aqueu momint que l’aubre diguet a son eifant :

« Los temps sens passat son achabats aura. Pòde pus te balhar de que te nurir. Te fau davalar de ma branchada e marchar córrer lu monde grand. Damanda a ta mair la Terra de te balhar minjar, apres quò, porràs farjar ton avenir. »

A la sega d’aqueu dire, l’eifant calet, mas ‘net pas còp sec sus sa mair la Terra. Eu restet rasis, suau sus lu rochier eissit de la nuech au pè de l’aubre mestre. D’avieisar l’eifant solet, l’esperit peira se viret un pauc de biais e, entau fasent, dubriguet Oncḁ̐làu, ‘na chauna pró bela per far se cielar l’eifant.

Puei, apres ‘quò, ‘ribet dins los ciaus ‘na granda lutz quitament coma la dau grand, lu senhor Solelh. E l’eifant fuguet dos, pueis dietz, un cent, ‘na milanta.

D’aici que Oncḁ̐làu a son torn diguesse :

« Pòde pus vos acialar dins mon còrs tots tant que setz. Surtetz e espandissetz v’autres sus la vòstra mair la Terra, migretz pas. L’esperit de peira vai s’adobar, porretz me tornar veire dins vint mila cicles, au coijant de la vòstra vita. »

Adonc los eifants se meteten de marchar vers l’òrlutz dau monde, cap aus lunons que començavan de se montrar a la sega de l’estala dau bargier.


Lu temps passet, e jamai pus, los quauques uns demorats viure dins las còuts eissidas de la piada dau rochier viguetem lurs frairs e soras s’entornar de las estelas.



2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Oups, il y a le second paragraphe de la « prophétie » qui n'est pas traduit ! (c'est celui qui fait le lien avec votre billet - les pierres poussent la nuit.

    Una nueich erá, un « esperit peira » eissiguet de la sorniera dau monde, sos los pès dau grand aubre. Es ad aqueu momint que l’aubre diguet a son eifant :

    Une nuit, un esprit pierre sauta de l'obscurité du monde, sous les pieds du grand arbre. c'est à ce moment que celui-ci dit à l'enfant :

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