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2014/06/20

Mon carnet est une oeuvre collective

Le dessin n'est sûrement pas une langue universelle, je ne crois pas que ça existe, mais c'est utile pour communiquer quand on n'y arrive pas autrement.

A Andijan, à l'est de l'Ouzbékistan, dans un grand parc dédié à Babur, le fondateur de la dynastie moghole en Inde, plein de monde, de fleurs et de musique,  un professeur faisait travailler ses élèves, bien meilleurs que moi !

Un des garçons m'a, très rapidement, fait cette esquisse - l'entrée du parc vue de l'esplanade du musée.
Après, j'ai failli perdre mon carnet - je l'ai récupéré in extremis, quelqu'un l'avait mis de côté, ouf !
 Près de Boukhara, il y a le mausolée d'un saint soufi du XIVe, Bakha-ad-Din Naqsh-Bandi, un lieu majeur de pèlerinage pour les musulmans.
Sur le tombeau des saints, en Ouzbekistan, il y a quelquefois une sorte de mât : celui-ci porte un drapeau blanc triangulaire.
A côté, je faisais un croquis de fontaine; un vieux jardinier est venu voir et s'est aperçu que j'avais oublié l'essentiel pour le dessin du mât, la barbe !
Il a fait le geste de se toucher le menton, et avec mon crayon il a rajouté les poils de barbe (à droite du drapeau); sans lui, je faisais une erreur grossière !
Après, on était contents tous les deux ...
 Au palais d'été de l'émir de Boukhara,  près du harem, j'avais dessiné un suzani (étoffe brodée) - en haut à gauche.
En regardant un miniaturiste au travail, il a tenu à refaire le motif, bien à plat, comme un modèle de broderie... (fiches Wikipedia sur la miniature persane, sur la peinture moghole).
Calligraphie copiée pour moi par un collègue du groupe - à Boukhara, je pense...

On peut lire La maison dorée de Samarkand, de Hugo Pratt - qui ne se passe pas vraiment à Samarcande, mais donne un bon aperçu bien romanesque de la complexité géopolitique de l'Asie Centrale des années 20, et moi j'aime beaucoup Corto Maltese !

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